Créé en 1952 par Pierre Brouha âgé alors de 18 ans, sous la direction technique de Jacques CALLIER, professeur au Judo Club Liège Sauvenière et sous la présidence du commissaire de police de Visé, G. Sarolea. Les premiers entraînements se donnaient dans un local au 2ème étage de l'hôtel de ville de Visé et, en compensation, un cours de self-défense était donné aux policiers visétois. Mais au 1er étage, sous le local de judo, se trouvait la salle du conseil communal, dont les occupants étaient souvent effrayés par les bruits de chutes et les oscillations du très imposant lustre en fer forgé. Ceux-ci demandèrent à pouvoir loger le club dans la salle de gymnastique de l'Athénée Royal de Visé, plus appropriée à cette activité. Plusieurs locaux furent successivement occupés: ancienne piscine, ancienne école communale, ...pour enfin emménager en 1981 dans le Hall Omnisports de Visé qui ouvrait ses portes.
Dés le début, le succès fut grand et le nombre des membres ne cessait d'augmenter, le club visétois devint ainsi le plus grand club de la Province de Liège. Il attirait de nombreux jeunes de Visé et de la Basse-Meuse (environ 200 membres) qui furent éduqués dans les principes du Judo : "Prospérité et bienfaits mutuels", "Respect du tatami et de l'adversaire".
Plusieurs judokas visétois furent sélectionnés dans l'Equipe Nationale Belge, ou furent Champions Provinciaux, Champions Nationaux, Champions de Belgique Militaire et Universitaire. Tout ceci grâce au dévouement bénévole des membres du comité et aux qualités des entraîneurs: tous diplômés, enseignants ADEPS et de très haut niveau de compétition. Le club, à travers Pierre BROUHA, reçut trois fois le Mérite Sportif Visétois. Enfin, le Judo Club Visétois s'est investi dans de nombreuses organisations, telles que: Championnat de Belgique Militaire, Championnat d'Europe Inter équipes et paticipe à l'organisation de l'Open International de Judo, créé en 1982, mondialement reconnu et auquel participent des judokas des cinq continents (podiums des championnats d'Europe, du Monde, des Jeux Olympiques). Le club s'implique aussi, depuis 20 ans, dans l'organisation des Camps Sportifs mis sur pied par l'Echevinat des Sports de la Ville de Visé. Bien entendu, toutes ces organisations ne peuvent se réaliser que grâce à l'appui de la Ville de Visé (5 bourgmestres en 50 ans).
Le 1er février 2003, Monsieur Paul Bolland, gouverneur de la province de Liège, a remis au président, Pierre Brouha, le titre officiel de "Royal" pour les cinquante ans d'existence du club.
Le 1er décembre 2006, Pierre Brouha, a reçu des autorités communales de la ville de Visé en remerciement de tout le travail réalisé pour le monde sportif visétois lors de ses 25 ans d'échevinat (1981-2006), l'honneur de donner son nom au dojo du hall omnisport de Visé.
Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ le ju-jitsu des écoles tenshin shinyo ryu et kito ryu qu'il avait pratiqué durant 6 années. La légende dit qu'il découvrit les principes du judo lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment sous le poids de la neige abondante. Les plus grosses cassaient alors que les plus souples pliaient et se débarrassaient de la neige avec souplesse. La voie de la souplesse était née.
La "légende", dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le Ju-jitsu tel qu'il était pratiqué n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre et la plupart des maîtres étaient soit incompétents pédagogiquement ou enseignaient un ju-jitsu décadent et inefficace. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d'expurger du ju-jitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes afin de faciliter l'enseignement sous formes de kata. Il était évident que l'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était plus du ju-jitsu, mais un nouvel art martial : Le Judo était né.
Le judo connut un succès qui s'étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat. Ainsi, le judo des origines s'orienta de plus en plus vers l'aspect sportif lorsque les champions du Kodokan eurent définitivement battu la plupart des écoles de Ju-jitsu au cours de combats organisés. Le pouvoir économique du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.